De Nancy à Vitry : Samedi 21 juillet 2018



 

Compte rendu d'Erwan BERNARDE

 

 

L'aller

 

Ce samedi, il flottait comme un air de vacances. Nous étions 5 : Jean-Pierre VALTER, Michel GRANDMOUGIN, Roger HETZEL, Alain VALTA et moi-même. Christian BARBIER a douté de la fiabilité des prévisions météo avec la crainte de prendre une averse qui nous a fui toute la journée. Partie remise, nous aurons bien l’occasion de renouveler ce type de sortie au long cours avant les premiers frimas d’automne. Avouons-le, notre journée s’annonçait sous les meilleurs auspices.

 

Nous quittons donc Essey à 8 h 32 pour partir vers Vitry-le-François, sous-préfecture de la Marne et capitale du Perthois. Jusqu’à Toul, le terrain est connu et ne pose pas de difficulté. La RD 400 nous conduit jusqu’en Meuse par Ecrouves et Lay-Saint-Rémy pour rejoindre Pagny. Nous bifurquons vers la vallée meusienne et passant devant les carrières de calcaire qui alimentent les usines Novacarb et Solvay près de Nancy. Avec le sel du sous-sol de Lenoncourt notamment, cette matière première sert à la fabrication de carbonate et du bicarbonate de soude.

 

Par Ourches, suivi par un long faux plat, nous gagnons Void-Vacon, lieu du premier ravito. Michel est déçu car sa boulangerie (ou boulangère?) préférée a fermé le rideau pour congés annuels.

 

Le petit groupe redémarre et s’enfonce dans cette Meuse discrète qui recèle un petit patrimoine d’une beauté simple mais touchante (lavoirs, fontaines, maisons rurales, etc.). Autant dire que les voitures ne sont pas légion et que les cyclistes non plus. Nous croisons un couple de cyclorandonneurs bien chargés en VAE. Nous passons les belles petites vallées de l’Ornain au sud de Ligny-en-Barrois puis de la Saulx. Elles gagneraient à être connues pour faire des balades cyclo en toute tranquillité. Notre petit groupe ronronne et roule en cadence et sans broncher jusqu’à Rachecourt dans la vallée de la Marne à quelques encablures de Saint-Dizier. Un petit vent nous accompagne, il va s’avérer usant.

 

14h30 : Erwan et Alain commencent la longue ascension vers Wassy. Ils ont bien entendu le (second) déraillement de Michel sans se douter de la suite. Ils attendent en haut sous un cagnard sans pitié. Et là, l’attente commence à être longue. On se renseigne par téléphone. Dérailleur cassé. La scoumoune ! Impossible à réparer. Michel, parti avec son mulet, est en rade. Finalement, la famille est prévenue et finira par venir à la rescousse de notre naufragé de la route. Le baudet était HS.

 

Nous ne sommes plus que 4. A Wassy, non loin du Lac de Der, nous nous réconfortons avec un second ravito avant d’entamer l’approche du Lac par une longue piste cyclable toute en montagnes russes à travers la forêt.

 

Le lac est une belle destination quelque soit la saison. Le temps estival se prête aux loisirs sportifs ou au farniente sur les plages. L’hiver, allez voir les oiseaux migrateurs, ils sont des milliers. A 16h30, on s’arrête dans une gargote, au bord de l’eau, pour siroter du frais. Les montures ne bronchent pas et les cyclos sont contents, que demander de plus ! On remonte en selle, circulons sur la passerelle qui traverse le lac pour rejoindre, de manière assez surprenante, la rive opposée. Nous débutons là notre tronçon final vers Vitry dans une morne plaine avec un vent de face qui s’invite, retors, pour nous rôtir un peu plus le long d’une grande ligne droite de 15 km. Il est temps d’arriver pour refaire les niveaux et siffler la fin de la récré. Enfin, nous voilà arrivés à bon port après 193 km. Un groupe homogène, une bonne cadence, une bonne entente. Un déboire tout de même avec un Michel rapatrié technique.

 

Il est 18h10, la place de Vitry-le-Fraçois s’offre à nous pour une pause bien méritée. Alain et Roger ont pris leur billet de train pour un départ à 19h01 et une arrivée prévue à Nancy à 20h28. Notre duo embarque et nous restons, Jean-Pierre et moi, à quai pour continuer la route du retour à vélo.

 

…et le retour

 

 

On retrouve soudain l’ambiance de la longue route. On fait le plein au Leclerc du coin et mangeons sur le parking. Pas très glamour mais bon. La route du retour s’annonce plutôt bien. Le vent ne nous est pas défavorable et la température est clémente voire idéale car nous n’avons pas mis un seul instant les manchettes ou une petite pelisse. Nous filons à bonne allure avec des relais métronomiques impeccables dans l'atmosphère chaude et estivale du soir qui s'installe.

 

 

Tout roule. La D 955 est une très longe ligne droite dans la plaine. Elle nous mène jusqu’à Parny par la vallée de la Saulx. A partir de là, en moins de 6km, le paysage change pour devenir plus vert et plus accidenté, le département de la Meuse s’annonce. Nous virons à droite avant Contrisson et arrivons à Bar le Duc de nuit. Il est 22h. Un café est le bienvenu pour garder les yeux en face des trous. L’ambiance barisienne est paisible. Les gens profitent d’une convivialité urbaine et familiale.

 

 

La route nous attend. On remet les casques, serrons les chaussures, vérifions nos éclairages. La sortie de Bar-le-Duc se fait par la Voie Sacrée (D1916). Elle commence par un long faux plat pour terminer par une montée raide (11-12%) après Naîve-devant-Bar (D11). Il fait vraiment nuit. La lune a des reflets fauves. Superbe. Le ciel est étoilé mais sans plus. Nous filons incognito à travers la Meuse par Sampigny, Mécrin (D12) puis Apremont-la-Forêt. Le pilotage nocturne ne pose pas de difficulté. La suite, on la connaît jusqu’à Marbache, puis Pompey et Nancy. Nous arrivons à 2 h 30. Fatigués sans aucun doute !

 

 

Une bonne balade (335 km quand même) qui fait du bien. Merci aux compagnons de route. Alain et Roger sont en pleine forme. Michel aussi mais sur un autre registre ! Merci Jean-Pierre d’avoir suggéré ce retour. A quand, une balade vers Strasbourg (aller et/ou retour) ?